Les amendements de Mathieu Lefèvre pour ce dossier
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Je vais essayer de vous convaincre que voter la motion de rejet préalable revient à nous affaiblir collectivement et à affaiblir la position de la France en Europe.
Je sais bien que je n'arriverai pas à convaincre les partis extrêmes de l'hémicycle car, dans le fond, pour eux, il n'y a pas de contrainte financière ni de contrainte budgétaire. Si M. le ministre n'a pas bien compris sur quel texte vous vous exprimiez, madame Leduc, je n'ai, pour ma part, pas bien compris dans quel pays vous viviez :
un pays dont la dette représente plus de 110 % du PIB et qui dépense 60 % de la richesse nationale, ce n'est pas un pays qui subit l'austérité, c'est un pays dont les finances publiques doivent être maîtrisées pour protéger sa souveraineté financière et pour éviter de taxer les Français.
Rejeter la loi de programmation des finances publiques, ce serait aussi nous tirer une balle dans le pied. Que vous le vouliez ou non, sans loi de programmation, chaque année, vous serez incapables de savoir sur quel outil vous baser pour contrôler l'action du Gouvernement ;
de plus, nous serons le seul pays de l'Union européenne à ne pas en avoir, ce qui, comme l'a rappelé Mme Ferrari, posera des difficultés en matière d'accès aux fonds européens. Est-ce cela que vous voulez ? Ce n'est pas ce que nous souhaitons.
J'en appelle donc aux partis de gouvernement. Madame Louwagie, vous avez demandé quel était le cap de cette loi de programmation : son cap, c'est le plein emploi et le rétablissement de nos finances publiques, auxquels je pensais Les Républicains attachés. Monsieur Brun, c'est votre ancien compatriote politique, M. Moscovici, qui, en commission...
pour reprendre son expression, gouverner sans loi de programmation, c'est comme faire du trapèze sans filet. Pour toutes ces raisons, nous voterons contre la motion de rejet préalable.