Les amendements de Marine Le Pen pour ce dossier
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Le dépôt d'une motion de censure n'est pas un acte anodin dans nos institutions et c'est bien la situation politique que nous vivons qui me commande ce soir de vous demander, mes chers collègues, avec une certaine gravité, de censurer le gouvernement d'Emmanuel Macron. L'autoritarisme aveugle du Gouvernement, qui a choisi de détourner notre Co...
…véritable déni de démocratie, m'y contraint. Car, obstruction parlementaire ou non, nous n'avons pas eu le temps de discuter réellement d'une réforme d'une telle ampleur dans le calendrier retenu. En réalité, jamais vous n'aurez entendu donner à ce texte, à nos débats, l'espace minimal que la dignité démocratique exigeait pourtant qu'on lui la...
Ces dizaines de millions de voix qui, de manifestations en grèves, mais aussi bien souvent dans une silencieuse et digne colère, n'ont pas droit de cité à l'Assemblée nationale. De ces Français, nous sommes les porte-parole,…
…les avocats, les ambassadeurs ; souvent, comme dans le cas d'espèce, nous sommes leur dernier rempart contre le saccage social et l'aveuglement technocratique. Malheureusement, le débat a été confisqué. Confisqué d'abord par le blocage assumé de la NUPES, qui a choisi d'ignorer les lois de la plus élémentaire décence commune pour transformer ...
Confisqué ensuite par un groupe Les Républicains plus que jamais otage de sa proximité politique et idéologique avec la minorité présidentielle. Car ce projet de réforme est totalement conforme à la vision sociale qu'ils défendent depuis des années ; il est même en deçà de ce que nous vendaient à l'unisson, depuis ces mêmes années, Mme Pécresse...
Alors oui, une fois de plus, vous nous montrez ce que signifie pour vous le fait d'avoir entendu les deux tiers des Français et les 94 % d'actifs qui sont opposés à votre projet de loi. Pour vous, « entendu » est synonyme de trahi, nié, bafoué.
Vous nous avez aussi montré, vous qui vous prétendez les défenseurs perpétuels de la raison et de l'objectivité, votre conception si particulière de la vérité. Vous avez menti sur les carrières longues : de marchandages en éléments de langage, de bricolages en rafistolages, vous avez accouché d'un dispositif qui a réussi l'exploit d'être à la f...
Vous avez menti sur les 1 200 euros de pension minimale. Pendant des semaines, vos ministres, vos parlementaires se sont relayés dans les médias pour expliquer qu'aucune pension ne serait inférieure à ce montant. M. Véran, votre porte-parole, a lui-même répété à l'envi ce mantra.
Les pleins effets de la réforme, en réalité, ne profiteront qu'à une infime minorité. Les revalorisations moyennes seront, le plus souvent, de quelques dizaines d'euros au maximum et des millions de retraités seront floués. Le pire n'est même pas que vous vous soyez trompés ou que vous ayez trompé les Français, mais c'est que vous êtes incapabl...
Vous êtes incapables de prononcer ces mots simples : « Excusez-nous, nous nous sommes trompés. » Ou, mieux encore, « Excusez-nous, nous vous avons trompés. »
Le pays vit une mobilisation sociale pacifique, digne et calme, sans précédent depuis des décennies. Vous n'en avez cure, accrochés que vous l'êtes à votre projet ; un projet de bout en bout mal conçu, mal porté et mal expliqué.
Face à cette arrogante incompétence qui vous caractérise, le groupe que j'ai l'honneur de présider est resté digne, mesuré, précis. Nous avons proposé des amendements de bon sens, jouant le jeu du débat en commission et en séance. Nous avons soutenu avec constance les idées que nous défendions depuis la campagne présidentielle de 2022. Notre p...
Les trois piliers de ce projet étaient simples : la garantie d'un départ précoce pour les carrières démarrées le plus tôt ; une vaste politique nataliste pour soutenir la répartition ; et une relance des recettes sociales par la productivité industrielle et technologique. Aucun de ces trois piliers n'est présent dans votre réforme ! Madame la ...
Aujourd'hui, vous ne nous laissez d'autre choix que de présenter cette motion de censure, dont le groupe Rassemblement national entend faire un véritable référendum parlementaire.
Chers collègues, nous n'avons pas pu exploiter les deux semaines de débats, pour les raisons que j'ai rappelées, mais nous sommes tous témoins, avec consternation – certes pour des motifs différents –, des tensions qui secouent la France du fait de cette minorité aveugle. Nous avons tous la rage au c?ur devant ce saccage organisé, devant cette ...
Vous enfin, élus de la majorité, vous ne pouvez pas rester sourds à ces Français qui, je le sais, dans vos circonscriptions, vous ont suppliés de vous détourner de cette régression sociale majeure.
Ce soir, une majorité de députés ont au moins une raison de voter cette motion de censure. Je vous le demande au nom des travailleurs modestes et des travailleurs touchés par la pénibilité ; je vous le demande au nom des femmes sacrifiées par cette réforme ; je vous le demande au nom de notre foi commune dans la démocratie, qu'elle soit directe...
Votons cette motion de censure, pour enfin, dans ce désert technocratique hors sol et autoritaire, rendre la parole à la France !