Les amendements de Manuel Bompard pour ce dossier
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La présidence française du Conseil de l'Union européenne restera dans l'histoire comme une formidable occasion manquée. Elle avait pourtant lieu à un moment inédit de la construction européenne : sous l'effet de la crise sanitaire, les dogmes absurdes qui ont régi le fonctionnement de l'Union européenne pendant plusieurs décennies se sont effon...
Les doux mots de service public ou d'investissements publics sont revenus à la mode quelques instants. Les griots du libre-échange mirent quelques mois leurs obsessions en silence. Il faut dire qu'elles avaient rendu la France plus vulnérable que jamais, incapable de produire le matériel médical, les masques ou les médicaments nécessaires pour ...
On nous avait annoncé une rupture complète avec la politique commerciale européenne, annonce que vous avez renouvelée à l'instant, madame la secrétaire d'État. On allait voir ce qu'on allait voir : il n'y aurait plus un seul accord de libre-échange sans l'introduction de clauses miroirs pour empêcher l'importation de produits qui ne respectent ...
Mais l'Allemagne a froncé les sourcils et vous vous êtes inclinés. L'accord avec la Nouvelle-Zélande négocié sous votre présidence aura achevé de convaincre même les plus naïfs : il ne contient aucune clause miroir. La page de l'obsession du libre-échange est loin d'être tournée en Europe ! En vérité, vous vous êtes rendus impuissants en faisan...
Ce n'est pas la première fois que vos objectifs de communication prennent le pas sur l'intérêt de notre pays. Déjà, vous aviez voulu faire de l'annonce du plan de relance le moyen de sauver le bilan européen calamiteux du président Macron à l'aube des élections de 2022. Nous vous disions à l'époque que ce plan coûterait plus à la France qu'il ...
Pour justifier le bilan famélique de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, vous évoquez la guerre en Ukraine. Elle aurait pourtant pu être une occasion historique d'agir de concert pour protéger les peuples européens des conséquences sociales et économiques du conflit. Négocier, à court terme, un prix de gros pour l'achat de...
Peut-être sont-ils, dans votre esprit, des régimes plus fréquentables – il est vrai que le Président Macron ne semble éprouver aucune honte à déjeuner ce midi avec le prince saoudien Ben Salmane, pourtant impliqué dans l'assassinat d'un journaliste d'opposition et qui mène depuis sept ans une guerre terrible au Yémen.
Notre dépendance énergétique reste donc entière : seuls le développement des énergies renouvelables et la mise en place de véritables politiques d'efficacité et de sobriété énergétiques permettront d'y mettre un terme. Mais comment auriez-vous pu être crédibles sur le sujet, alors que vous avez fait de la France le seul pays de l'Union européen...
Les chauffards sont rarement les mieux placés pour donner des leçons de conduite. Plutôt que de mener une politique ambitieuse tendant vers le 100 % renouvelable, vous avez donc renforcé notre dépendance aux énergies carbonées. Vous avez manœuvré avec la Pologne pour reconnaître le gaz et le nucléaire comme des énergies vertes et durables dans ...
Car le mépris social restera bien le symbole de cette présidence. Vous auriez pu faire le choix d'en profiter pour conclure la directive visant à protéger les droits des travailleurs de plateformes, qui reconnaît enfin que le lien de subordination qui unit les travailleurs et les plateformes est un lien salarial qui doit ouvrir les droits socia...
Cette directive a été présentée par la Commission, et un accord est possible au Parlement européen sur ce sujet, mais Uber et Deliveroo vous tiennent par le col. Vous l'avez donc reportée, car il est de bon ton de ne pas mordre la main qui vous nourrit : c'est bien Uber roi qui fait la pluie et le beau temps à l'Élysée.
Madame la secrétaire d'État, vous revendiquez une grande victoire avec la directive sur les salaires minimums : pipeau, et vous le savez bien ! Cette directive ne fixe que des obligations de moyens, elle n'aura aucune conséquence concrète et immédiate pour des millions de travailleurs européens. De plus, l'accord négocié ne contraint pas les Ét...
En réalité, votre faiblesse aura été un formidable encouragement pour les alliés de Mme Le Pen et de M. Zemmour, comme en attestent les propos racistes tenus par Viktor Orbán le week-end dernier, sur lesquels nous attendons d'ailleurs toujours votre réaction officielle, madame la secrétaire d'État.
Il n'y aura donc malheureusement pas grand-chose à retenir de cette présidence. Vous avez beaucoup annoncé, beaucoup fanfaronné, beaucoup revendiqué, mais vous avez en réalité accompli bien peu de vos priorités affichées, et rien qui soit à la hauteur des crises historiques auxquelles nous faisons face. Vous avez beau jeu de brandir la quantité...