Les amendements de Louis Boyard pour ce dossier
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Monsieur le ministre délégué, quand je vous entends dire que 2,2 millions de jeunes ont un livret jeune, j'aimerais que vous précisiez combien d'entre eux n'ont, sur ce livret, que 10 euros. Je vous rappelle que la moitié des jeunes qui travaillent ont un emploi précaire et que la quasi-totalité des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté.
Je ne parle même pas des jeunes qui ne sont ni en emploi ni en études. Je vous rappelle que 9 millions de Français se privent aujourd'hui de biens et de services essentiels. Quand vous évoquez 2,2 millions de livrets jeunes qui seraient abondés, je tiens à vous dire que vous et moi ne connaissons pas la même jeunesse…
Votre plan d'épargne ne concerne pas tout le monde. Comme je viens de vous l'expliquer, tous les jeunes n'auront pas un investissement de ce type. De plus, je constate que l'adoption d'un amendement au Sénat, permet au plan de faire l'objet d'un placement à risque. Mais quel parent proposera à son enfant une épargne avec des placements à risque...
Enfin, le Gouvernement ose tout, c'est d'ailleurs à cela qu'on le reconnaît. Le prochain projet de loi de finances, qu'on fera adopter par 49.3, ne proposera-t-il pas de défiscaliser ce plan d'épargne ?
Le Gouvernement ne compte-t-il pas permettre aux parents riches de mettre de l'argent pour leurs enfants sur ces plans pour en faire des placements à risque défiscalisés tout en prétendant lutter contre la précarité et pour le climat ? Ce serait terriblement cynique ! Vous avez déjà fait beaucoup de mal à la jeunesse ;…
Vous avez raison, nous n'avons pas la même vision du monde et nous ne connaissons pas la même jeunesse. J'ai 22 ans, et j'ai vécu avec 400 euros par mois pour payer mon loyer, ma nourriture, ma connexion wifi et mes études.
Croyez-moi, à ce moment-là, je me demandais comment j'allais pouvoir m'acheter le paquet de pâtes qui allait me permettre de tenir jusqu'à la fin du mois, et je ne pensais certainement pas à l'argent que je pouvais placer dans mon plan d'épargne.
C'est un fait, monsieur le ministre délégué : selon une étude de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), plus de la moitié des jeunes ont aujourd'hui un emploi précaire.
Madame Hai, le seuil de pauvreté est établi à un peu plus de 1 100 euros par mois, mais combien d'étudiants touchent réellement cette somme ? C'est plutôt vous qui ne connaissez pas la jeunesse de ce pays et, encore une fois, nous n'avons pas la même vie. Si vous croyez que les 9 millions de familles qui se prennent de plein fouet l'inflation d...
réfléchissent à l'argent qu'elles vont pouvoir placer dans leur plan d'épargne, alors nous ne connaissons pas le même pays !