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Les amendements de Jérémie Iordanoff pour ce dossier

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L'article 32 dans sa rédaction actuelle confie à l'Anssi des prérogatives en matière de filtrage de noms de domaine dans les cas de menaces susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale. Cette dernière notion est très évasive. Les prérogatives de l'Anssi se trouveraient donc d'autant plus étendues que leur impact sur la liberté d'accé...

La rapidité ne peut être notre seule préoccupation quand il s'agit, comme ici, du sujet important des libertés fondamentales. Sans revenir sur la nécessité de renforcer les capacités d'intervention de l'Anssi, il faut que l'arsenal juridique respecte les droits et libertés. Le présent amendement vise à renforcer les droits des personnes visées...

Il suit la même logique que l'amendement n° 170 de Mme Thomin. Lors de l'examen en commission, nous avons proposé d'instaurer une procédure de recours ad hoc ; Mme la rapporteure pour avis nous a opposé l'existence du référé liberté, suffisant selon elle. Le présent amendement vise à garantir cette possibilité, afin d'empêcher que soit ...

L'Anssi est une agence gouvernementale, qui relève directement du Premier ministre. Par son intervention, l'exécutif prend des mesures qui restreignent les libertés publiques. Au regard de l'équilibre des pouvoirs, c'est déjà discutable. Il est indispensable de prévoir au minimum une procédure de recours devant le juge administratif. Le référé ...

Veuillez m'excuser d'insister sur la notion de sécurité nationale ; j'y reviendrai encore lors de l'examen des deux articles suivants. Cet amendement vise à la remplacer par la notion d'intérêts fondamentaux de la nation, qui a le mérite d'être précise et dont les éléments sont énumérés quelque part. Vous avez dit dans cet hémicycle qu'il ne f...

Les seuls éléments mentionnés qui s'y rapportent sont les « règles relatives à la permanence, à l'intégrité, à la sécurité ou à la disponibilité du réseau ou relatives à la confidentialité des messages transmis et des informations liées aux communications ». Soit ces précisions sont trop restrictives et le contrôle du respect de ces règles ne r...

C'est un amendement de repli par rapport à l'amendement n° 1275 que j'ai défendu sans prendre le temps de le présenter. Celui-ci visait à limiter l'obligation de transmission des données au seul cas où elle serait demandée par l'Anssi, étant donné que leur volume est très important et que les données de tous seront transmises, même si aucune at...

Madame la rapporteure pour avis, vous prétendez vouloir trouver une solution équilibrée, mais nous regrettons que, lorsque nous faisons des propositions qui tendent à cet équilibre entre la sécurité et les libertés individuelles, vous ne vous préoccupiez pas de cet équilibre, qu'il s'agisse de la définition du périmètre ou des voies de recours,...

Nous soutiendrons ces amendements visant à préciser les critères selon lesquels le délai d'information sera fixé. Je souhaite également réagir aux propos de Mme la rapporteure pour avis, selon qui les entreprises n'ont pas intérêt à mettre des produits défectueux sur le marché. Pour avoir un peu travaillé dans le domaine du développement infor...

C'est par exemple l'habitude de Microsoft. Pour proposer des logiciels à des prix moins élevés, les éditeurs font pour ainsi dire accomplir le débogage par les utilisateurs, un signalement parvenant automatiquement aux entreprises après chaque dysfonctionnement et leur permettant de prendre connaissance des failles de sécurité. Le délai d'infor...

Avec cet amendement, je reviens une nouvelle fois sur la notion de sécurité nationale. Par dérogation, le droit de l'Union européenne autorise les États membres à utiliser les données de connexion de leurs ressortissants pour préserver la sécurité nationale mais la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) retient une conception très stricte...

Les alinéas 5 à 8 donnent à l'Anssi la possibilité de capturer l'intégralité d'un trafic réseau – et non plus seulement les données techniques – ou de copier la totalité d'un serveur pour y rechercher des informations caractérisant une menace. Si nous proposons de supprimer ce dispositif, c'est pour deux raisons. D'abord, il n'est pas nécessai...

Merci pour votre réponse. J'ai bien noté que vous comptiez augmenter les moyens de l'Arcep, ce qui semble nécessaire. Toutefois, je continue à penser que le dispositif n'est pas satisfaisant : copier l'intégralité de serveurs, même en nombre relativement limité, constitue une atteinte manifeste à la vie privée puisqu'il s'agit de données perso...

Certes, le renseignement et la sécurité sont séparés dans le modèle français. La difficulté, ici, réside dans le fait qu'on offre des techniques de renseignement à un organisme chargé de la sécurité. Si ce n'était pas le cas, nous n'en serions pas à demander des contrôles plus forts ! Vous devez entendre que, lorsqu'un organisme, placé sous l'a...

L'amendement n° 1277, de repli, prévoit que le dispositif est mis en œuvre à titre expérimental et que son évaluation, préalable à sa généralisation, fera l'objet d'un rapport.

Il importe de circonscrire le champ des données pouvant être collectées par l'Anssi. D'où notre ajout : « Les données collectées ne peuvent en aucun cas porter sur le contenu des correspondances échangées ou des informations consultées sous quelque forme que ce soit, dans le cadre de ces communications. » Restons-en au modèle français et ne gli...

Merci pour votre réponse, madame la rapporteure pour avis : vous confirmez que l'Anssi n'a pas besoin de certaines données. Autant qu'elle ne les collecte pas. Il ne faudrait pas être fleur bleue, d'après vous, mais il n'y a nulle naïveté de notre part. Simplement, nous considérons que, si une copie complète doit être faite, il importe de saisi...

Notre droit prévoit l'intervention de l'autorité judiciaire. Pourquoi vouloir vous affranchir de son contrôle ? Nous voulons des raisons. Nous nous accordons tous sur le fait que le contenu des correspondances n'a pas à faire partie des données collectées. Écrivons-le dans la loi ! C'est simple.

Les députés du groupe Écologiste – NUPES estiment que, de façon générale, l'Europe est un échelon de souveraineté pertinent pour les données. Cela n'empêche pas que les données très sensibles, touchant à la sécurité nationale, restent traitées à l'échelon national. De fait, nous ne comprenons pas l'argument selon lequel il faudrait attendre une...

Pourquoi le législateur français n'adopterait-il pas une législation stricte ? Qu'est-ce qui nous interdit de dépasser la norme européenne en matière de protection des données et d'être mieux-disants ?