Les amendements de Jean-Louis Bourlanges pour ce dossier

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S'il porte sur des considérations financières et budgétaires importantes que nos collègues de la commission des finances et la rapporteure de la commission des affaires étrangères ont fort justement exposées, le débat qui nous réunit aujourd'hui nous oblige ou, du moins, devrait nous obliger. À chacun des débats annuels relatifs au prélèvement ...

Nous voulons que cela cesse, quitte à renforcer les pouvoirs du Parlement européen : les parlements doivent non pas se combattre, mais s'épauler pour ancrer le pouvoir budgétaire commun dans la démocratie parlementaire.

Nous ne pouvons pas faire du budget de l'Europe une exception à la règle démocratique. Et le débat que nous avons ici, si passionnant soit-il, n'est pas fondamentalement un débat qui fonde le budget européen que nous attendons. Il tient ensuite à la frustration de l'Européen, c'est-à-dire de l'homme qui, sauf ici ou là, n'ignore plus, depuis P...

Ce qu'il nous faut, c'est une vraie fiscalité commune, un budget commun significatif, une règle de droit qui s'applique à tous !

Ce débat est important, car il est significatif. Je constate que s'expriment ici, contre le projet de prélèvement qui est proposé, deux oppositions de natures différentes.

La première, c'est celle de ceux d'entre nous qui contestent le contenu de la politique européenne. M. Lecoq, par exemple, s'est fait le chantre de cette critique en disant refuser une politique libérale, d'économie ouverte.

Nous ne sommes pas d'accord avec vous : nous ne sommes pas pour l'ultralibéralisme, mais nous estimons que la combinaison mêlant les fondamentaux d'une économie dynamique et ouverte et ceux d'une économie solidaire est la bonne. Mais la vraie question n'est pas celle du contenu : c'est celle du contenant.

La vraie question qui nous est posée consiste à savoir si nous considérons, les uns et les autres, que l'avenir sera fait par les Européens rassemblés ou par les peuples désunis.

Si ce sont les peuples désunis que vous privilégiez, je tiens à vous dire que nos enfants et nos petits-enfants n'auront pas un bel avenir.

La raison fondamentale pour laquelle nous approuvons le projet qui nous est soumis – si vous me permettez de conclure –, c'est que nous nous réclamons d'une formule qui rappelle celle de Sieyès sur le tiers état : qu'était l'Europe, en 1914, dans la société mondiale ? Tout. Qu'était-elle devenue en 1945 ? Rien. Que voulons-nous qu'elle soit dés...