Dans trois jours, le 20 novembre, ce sera la Journée internationale des droits de l'enfant, l'occasion d'appeler à la vigilance sur le respect de ces droits et de continuer à lutter pour que de nouveaux droits soient octroyés.
Par cet amendement nous vous proposons de mieux considérer l'intérêt supérieur de l'enfant et de faire en sorte que nos décisions soient guidées par le fait que les enfants sont des enfants quel que soit le pays où ils sont nés.
Nous vous proposons ainsi d'interdire définitivement la rétention administrative des enfants, ce qui signifie qu'une famille avec enfant ne pourrait plus être enfermée en centre de rétention administrative (CRA). Lors d'une de mes visites en CRA, je me souviens en particulier, au Mesnil-Amelot, d'une famille avec un nourrisson. Si vous êtes déjà allés au Mesnil-Amelot, vous savez que des avions passent toutes les trois ou quatre minutes juste au-dessus des baraquements du centre. Ce nourrisson était là depuis quelques jours. Ses parents étaient un couple d'Éthiopiens éligibles au droit d'asile, mais ils devaient retourner le demander en Italie, en application du règlement dit Dublin. J'ai croisé d'autres personnes dans cette situation en CRA, ce qui n'est pas normal.