Nous devons désormais former l'intégralité des policiers et des gendarmes qui sont sortis de l'école depuis parfois un certain temps. La majorité d'entre eux le sont déjà, mais 40 % doivent encore l'être. Pour cela, il faut des formateurs.
Il faut également des assistants sociaux dans les commissariats, pour aider ceux qui en ont besoin à trouver un logement, pour les aider à comprendre le droit, ou encore pour leur garantir la présence d'un avocat dès la première heure suivant le dépôt de la plainte ou de la main courante – droit que nous réaffirmerons d'ailleurs dans le texte.
Il faut aussi des brigades spécialisées. À l'heure actuelle, 70 % des commissariats sont pourvus d'une brigade spécialisée pour les familles. Il faut désormais en créer dans les 30 % restants – les plus petits –, qui doivent eux aussi gérer leur lot de violences intrafamiliales. Le présent texte prévoit de débloquer les moyens nécessaires pour que, dans chaque département, tous les commissariats et les brigades de gendarmeries les plus importantes disposent de brigades de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, qui iront de pair avec le nouvel office central de la police judiciaire chargé de cette question.
Gageons que ces dispositifs compléteront les tribunaux spécialisés voulus par Mme la Première ministre et qui seront, j'en suis sûr, présentés à l'occasion d'un texte prochainement déposé par le garde des sceaux. Le présent projet de loi est donc aussi un grand texte de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants.