Je voudrais appuyer les propos de mon collègue, M. Bex. M. le rapporteur évoque le besoin d'un service public fort à La Poste, mais ce n'est pas en renforçant les CDD ou les missions en intérim que l'on agira en ce sens. Lorsqu'on discute avec des agents de La Poste, on découvre qu'il y a parmi eux des travailleurs qui cumulent des CDD depuis parfois des dizaines d'années : il suffit pour cela de changer un peu la nature ou la durée de leur mission. Voilà un exemple concret de l'ubérisation ou de l'amazonisation de La Poste : de moins en moins de CDI, de plus en plus de CDD ou de missions en intérim. Ce n'est pas cela, un service public fort !
Selon nous, il faut renforcer à la fois le statut des travailleurs de La Poste et ce que symbolise cette institution dans notre pays, puisque c'est le plus vieux service public français : or ce n'est absolument pas ce que vous proposez. Le grand service public du courrier et de la logistique que devrait être La Poste ne peut plus fonctionner de cette manière ; il faut mettre un terme aux suppressions de postes et à la dégradation du service, qui s'accomplit depuis maintenant plusieurs quinquennats et qui n'a pas besoin d'être renforcée par une nouvelle proposition de loi.