Dans ce contexte, votre choix de fusionner les instances de représentation du personnel au sein d'un unique Comité social et économique, dans cette entreprise qui bénéficiait jusque-là d'un statut sur-mesure, va aggraver la situation : il se traduira par une diminution du nombre de représentants du personnel sur le terrain, donc par une perte de proximité entre les salariés et leurs représentants. C'est bien un recul en termes de représentation et de défense des intérêts du personnel, qui aura des conséquences dramatiques.
Cette réforme divisera par cinq le nombre d'instances représentatives par rapport au nombre de comités techniques préexistants. Il n'est pas acceptable que la sécurité et la santé du personnel soient sacrifiées sur l'autel de la rentabilité. C'est le « faire plus avec moins » au niveau syndical.
Vous ne pouvez pas, mes chers collègues, me reprocher d'être dogmatique quand une étude du comité d'évaluation des ordonnances travail met elle-même en exergue, en décembre 2021, les risques que sous-tend la fusion des différentes institutions de représentation du personnel au sein d'une unique instance, le CSE.