Mon intervention ne sera pas consensuelle, mais le contexte ne l'est pas. J'exprime ma colère de députée mais aussi d'éducatrice dans le domaine de la protection de l'enfance ainsi que celle de mes collègues.
Depuis des années, et le dernier mandat l'a bien montré, le gouvernement ne semble capable de réagir qu'à des reportages médiatiques – la loi du 7 février 2022 précitée dite loi Taquet en est un parfait exemple. Vous n'écoutez pas la colère des professionnels. Pourtant, la violence et la souffrance que vivent les enfants et les professionnels sont permanentes depuis bien trop longtemps.
Je m'adresse à la magistrate que vous êtes : comment accepter dans un pays comme le nôtre des placements non exécutés dans de nombreux départements, ce qui signifie que des enfants sont contraints, faute de places, de rester vivre au domicile familial malgré le danger ? Je n'entends aucune annonce sur le sujet, alors que la situation s'aggrave mois après mois.