La Ciivise a publié le 31 mars un rapport sur son travail dont les conclusions sont aussi effrayantes que salutaires. Le fléau des violences intrafamiliales faites aux enfants, notamment de l'inceste, n'est malheureusement pas une nouveauté ni une découverte. Ce qui l'est, en revanche, c'est la prise de conscience de l'ampleur du phénomène qui n'épargne aucune catégorie sociale, aucun milieu, aucune institution. Je me souviens de la sidération des enseignants lorsqu'au début de l'année 2021, des études ont montré que dans chacune de leur classe, au moins un enfant, sans doute deux, en était victime. Je me souviens aussi de leur désarroi et de leur solitude pour y faire face en tant qu'adulte, en tant que pédagogue ou en tant qu'éducateur.
Le rapport de la Ciivise trace quatre axes pour agir : repérer, traiter, réparer et prévenir. Il présente vingt préconisations courageuses, concrètes et réalisables. Il apporte enfin les réponses que les professionnels de l'enfance et de la jeunesse attendent pour combattre et éradiquer ce fléau. La synthèse qui ouvre le rapport le dit avec force : la protection des enfants n'attend pas. Comptez-vous suivre ces préconisations et associer les parlementaires, en particulier celles et ceux qui composent la délégation, à l'élaboration d'un plan d'action gouervnemental ?