Il n'y a pas grand-chose à dire puisque le texte que vous nous présentez s'inscrit dans la continuité de la loi de finances rectificative votée cet été, sans contenir des éléments tels que ceux que je contestais fortement, comme la suppression de la contribution audiovisuelle.
La prolongation des crédits alloués au chèque énergie, l'aide aux universités, le soutien à l'Ukraine ou encore les mesures visant à faire face à la crise agricole sont peu contestables. Toutefois, je persiste à penser que les défauts inhérents à la loi de finances rectificative de cet été perdurent en arrière-plan de ce texte : les aides ponctuelles ne suffisent pas à compenser la baisse du pouvoir d'achat, laquelle s'amplifiera en 2023. Cela rejoint d'ailleurs le débat que nous avons autour du projet de loi de finances, notamment s'agissant de la taxation des superprofits : aucun de ces textes ne témoigne de la volonté d'aller chercher l'argent où il se trouve, à savoir dans les profits et dans les dividendes, qui atteignent des niveaux historiques.
Nous avons fait en sorte, il y a quelque temps, que les personnels médicaux relevant du ministère des armées bénéficient des revalorisations salariales découlant du Ségur. Je proposerai un amendement visant à ce qu'il en aille de même pour les personnels des centres de santé municipaux, qui en sont toujours privés.