La lecture du chapitre sur la transition écologique du document transmis par le ministère concernant le PLF 2023 m'a laissée dubitative. L'armée dispose d'exemptions de certaines mesures des accords de Paris ou de l'Union européenne en raison de son rôle. Toutefois, l'ambition semble très limitée. En 2020, la facture énergétique des armées s'élevait à 840 millions d'euros, dont 640 millions d'euros seulement pour le pétrole. Ainsi, les trois quarts de la consommation énergétique de la défense sont utilisés pour la mobilité des véhicules militaires. Porter l'ambition d'utilisation de biocarburant – dont les bénéfices environnementaux sont par ailleurs discutables – à seulement 1 % relève, au mieux, d'un manque de volonté, et, au pire, d'une mise en danger de nos capacités d'action. Alors qu'il est impératif de s'affranchir des ressources pétrolières, il s'agit de la seule mesure que vous proposez pour limiter votre impact environnemental. Au regard des appels à projets et en vue des travaux de transition énergétique des groupes fournisseurs de matériels, quels niveaux de transition sont envisagés pour les besoins opérationnels des forces en remplacement de la consommation de pétrole ?