En tant que rapporteur pour avis des crédits relatifs aux forces terrestres, je me félicite que, pour la cinquième année consécutive, la LPM 2019-2025 soit respectée à l'euro près. Cela témoigne de l'effort important consenti par la nation envers nos armées, alors que le contexte de tensions sur les finances publiques aurait pu conduire le gouvernement à l'amoindrir. Nous nous en réjouissons.
En Ukraine, la Russie a engagé un nombre élevé de régiments, qui atteindrait 120. Notre armée de Terre en compte 80. Leurs forces opérationnelles terrestres sont passées de 66 000 à 77 000 hommes après les attentats de 2015. Le doublement des réserves a été annoncé pour gagner en masse. Néanmoins, estimez-vous que le dimensionnement des forces opérationnelles terrestres devrait évoluer ? Le projet de budget prévoit la livraison de dix-huit chars Leclerc rénovés en 2023. Pourriez-vous évoquer l'avancement du projet de char du futur, le MGCS (système principal de combat terrestre) ?
Êtes-vous satisfait du rythme d'exécution du programme SCORPION ? La bulle SCORPION, qui doit faire entrer l'armée de Terre dans l'ère du combat collaboratif, prévoit-elle à terme la numérisation des feux, au-delà de celle des plateformes et de l'infovalorisation déjà établie ? À quel horizon ?
Concernant l'acquisition de munitions, je salue la décision du ministre des armées de prévoir dès le PLF 2023 un effort de 2 milliards d'euros de commandes et de 1,1 milliard d'euros de livraisons dès 2023. Pouvez-vous revenir sur la manière dont ces munitions seront mises à profit au sein des forces terrestres ? Quels besoins permettront-elles de combler ?
Comment l'armée de Terre est-elle associée aux discussions sur l'économie de guerre ? Estimez-vous que les besoins spécifiques des forces terrestres sont suffisamment pris en compte, s'agissant du MCO des matériels terrestres ?