Nous proposons de suivre cet exemple en taxant les plus hauts patrimoines français, c'est-à-dire ceux qui excèdent 3 millions d'euros. Il s'agit évidemment d'une mesure de justice sociale, car, comme nous le répétons bien souvent dans cet hémicycle, le poids de l'impôt repose largement sur les classes moyennes : nous aurions tout intérêt à mieux le répartir et les grandes fortunes devraient être considérées comme étant les plus aptes à s'acquitter de ces impôts. Je rappelle que le patrimoine des 500 premières fortunes de France est passé de 80 milliards d'euros en 1996 à 571 milliards en 2017, puis à 1 000 milliards en 2022 : en un quart de siècle, il a été multiplié par dix.
Il s'agit donc d'un amendement de justice sociale, dont l'adoption permettrait en outre de faire rentrer dans les caisses de l'État des recettes dont nous avons grandement besoin pour déployer des politiques ambitieuses à destination des classes populaires et moyennes.