S'agissant du débat juridique, monsieur le ministre délégué, vous n'êtes pas commentateur : vous faites partie du Gouvernement. Votre responsabilité n'est pas de nous dire que c'est compliqué juridiquement ; elle est de chercher – juridiquement – comment faire en sorte de revenir à une situation normale. En effet, avant le droit, il y a ce qui est normal et ce qui ne l'est pas, et il n'est pas normal qu'entre 2019 et 2023, les sociétés autoroutières aient eu la capacité d'augmenter leurs tarifs alors qu'elles ne connaissaient aucune difficulté financière, quand bien même il y aurait de l'inflation. Voilà votre responsabilité.
Quant à nous, puisque nous sommes parlementaires, nous ne sommes dotés que de maigres moyens – je tiens à le rappeler. Nous soutenons donc cet amendement qui ne vise pas à revenir sur la privatisation – même si nous aimerions le faire –, mais qui propose simplement de partager la richesse qu'engrangent les sociétés autoroutières privées. Si vous n'êtes pas d'accord avec cela, dites-nous comment vous comptez concrètement revenir à une situation normale, dans laquelle les Français n'auraient pas à payer pour une activité vendue au privé et qui, en outre, est rentable.