Nous avons en effet déjà défendu cet amendement en commission : il vise à mettre fin à ces nouvelles barrières d'octroi que sont devenus les péages autoroutiers. C'est évidemment inacceptable puisque cela conduit au racket des Français par des sociétés qui font des superprofits sur leur dos. Il est vrai qu'en 2006, la privatisation des autoroutes a rapporté 14,8 milliards d'euros à l'État, mais les dividendes qui seront versés l'année prochaine par Vinci et Eiffage sont évalués à plus de 40 milliards ! On voit bien où se situe la difficulté.
L'amendement vise donc à mieux partager les revenus des concessions d'autoroutes entre l'État et les sociétés concessionnaires, lorsque le taux de rentabilité interne moyen constaté depuis le début de la concession excède d'au moins 20 % le taux de rentabilité prévisionnel moyen sur la même période. Un tel abondement aux recettes de l'État permettra de réduire le déficit public, monsieur le ministre délégué, et d'introduire davantage de justice dans ce système autoroutier qui arrive très largement à bout de souffle.