Intervention de Jean-Christophe Combe

Séance en hémicycle du mardi 8 novembre 2022 à 15h00
Questions au gouvernement — Secteur de la petite enfance

Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées :

Permettez-moi de commencer par saluer l'engagement remarquable de l'ensemble des professionnels de la petite enfance, qu'ils exercent leur activité en crèche ou à domicile, comme les assistantes maternelles – j'étais avec elles encore ce matin pour évoquer l'avenir de leur profession mais aussi le futur service public de la petite enfance.

Vous l'avez dit : sur le terrain, la situation est difficile et je ne l'ignore pas – au contraire, je suis pleinement conscient de la pénurie de professionnels qui frappe le secteur et, plus généralement, tous les métiers de l'humain. La Caisse nationale des allocations familiales estime qu'il manquerait quelque 10 000 professionnels de la petite enfance pour remplir toutes les places vacantes en crèche.

L'urgence est là et le Gouvernement agit pour restaurer l'attractivité de ces métiers en travaillant sur la qualité de vie au travail, les parcours professionnels, la formation mais aussi les salaires. Dès le 11 juillet, j'ai réuni le comité de filière « petite enfance », qui rassemble tous les représentants du secteur, pour valider la mise en œuvre de ces premières propositions. J'ai débloqué 2,5 millions d'euros pour créer un observatoire de la qualité de vie au travail et pour organiser une campagne de valorisation et de promotion de ces métiers. Le 22 septembre, j'ai à nouveau réuni le comité de filière et annoncé que le Gouvernement était prêt à accompagner financièrement des revalorisations salariales en faveur des professionnels de crèche. J'ai invité l'ensemble des représentants du secteur – syndicats et organisations professionnelles – à se réunir et à entamer des discussions que le Gouvernement accompagnera.

Quant à la question spécifique du décret, je précise qu'il encadre une dérogation en vigueur depuis vingt ans. Si j'ai souhaité l'encadrer, c'est précisément pour assurer la qualité et la sécurité de l'accueil, notamment dans les crèches qui, du fait de la pénurie, ont accru leur recours à ce type d'employés. Je le répète, cette possibilité est strictement encadrée et conditionnée à la formation des professionnels concernés.

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