Il y a en France environ 1,3 million d'associations actives, dont 90 % fonctionnent sans salariés, grâce à leurs seuls bénévoles. Le secteur associatif est très important, mais on peut s'interroger sur les conséquences des crises qui se superposent depuis la pandémie de covid-19. Une étude réalisée récemment pour France Bénévolat montre que 27 % des bénévoles ont cessé leur engagement pendant la crise sanitaire et ce mouvement d'érosion se poursuit puisque, toujours selon cette étude, 2 millions de bénévoles ont interrompu leur activité au cours des deux dernières années.
Dans ce contexte, un grand nombre d'associations peinent à maintenir leur niveau d'activité, notamment à cause de cette baisse de l'engagement. Sans déjà parler d'une crise du bénévolat, on observe des signes tangibles d'essoufflement, et le délitement constaté par de nombreux élus que j'ai interrogés dans la région toulousaine concerne sans doute toute la France. Or ce phénomène inquiète de nombreux maires car les associations jouent très souvent un rôle essentiel dans la vie de leurs communes. Si l'on y ajoute le ralentissement, depuis une dizaine d'années, des créations d'associations, on peut s'interroger sur l'avenir de ce secteur qui intervient pourtant dans de nombreux domaines d'activité comme l'action sociale et humanitaire, le handicap, le sport, la culture ou encore les loisirs.
Face à ces inquiétudes et pour espérer endiguer le phénomène de désaffection des bénévoles, une évaluation de la situation sera-t-elle réalisée et, surtout, des mesures de reconnaissance et d'encouragement de l'engagement associatif sont-elles envisagées ?