Nous avons une conviction, qui est également un défi : celle que le travail constitue un levier d'intégration. C'est en ce sens que le ministre de l'intérieur et moi-même avons présenté un certain nombre de pistes ayant trait à la réforme de l'immigration que nous allons conduire avec le Parlement. Parmi ces idées, il y a bien évidemment celle de mieux faire respecter nos règles et appliquer les décisions de justice, mais aussi celle d'intégrer par le travail les étrangers présents sur notre territoire. Cela nécessite la simplification de l'accès au travail, la dispense d'autorisation pour les immigrés au titre de la vie économique, la possibilité d'une admission exceptionnelle au séjour pour les travailleurs en situation irrégulière des secteurs en tension – sur le modèle de la circulaire du 28 novembre 2012 dite circulaire Valls, du nom du ministre de l'intérieur de l'époque. Il ne s'agit pas de régulariser massivement, mais au cas par cas, en fonction de l'ancienneté de la présence des personnes concernées sur notre territoire et, encore une fois, du fait qu'elles exercent un métier en tension.