Monsieur le ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion, aux côtés du ministre de l'intérieur, vous avez présenté quelques grandes lignes du futur projet de loi relatif à l'immigration, dont un des objectifs primordiaux est de « remettre le travail au centre du jeu ».
Comme le Gouvernement le propose aujourd'hui, il est essentiel de sortir de l'hypocrisie et de l'ornière de l'image négative trop souvent véhiculée autour de l'immigration. En effet, la France est un pays d'immigration politique, humanitaire, culturelle, mais aussi économique. Nous ne pouvons évidemment pas accueillir la terre entière, et il faut fixer des limites fermes à l'égard de ceux qui ne sont pas autorisés à demeurer dans notre pays.
À Angers, comme partout en France, la réalité à laquelle nous sommes confrontés est celle des postes non pourvus, des tensions observables dans de nombreux bassins d'emploi, des difficultés de recrutement qui nuisent à l'activité des entreprises, alors que résident sur notre sol des étrangers qui pourraient travailler, ou qui travaillent, parfois de manière irrégulière. Sortons de l'hypocrisie ! Vous attaquez le problème à la racine : c'est l'ADN de la majorité.