La solidarité avec les pays les plus vulnérables face aux conséquences du réchauffement climatique est un sujet important. Je l'ai déjà dit, la réussite des négociations de la COP27 dépend de plusieurs conditions.
Tout d'abord, il faut que les pays fortement émetteurs de gaz à effet de serre rehaussent leur objectif de réduction des émissions : la France l'a déjà fait, l'Europe également, il faut désormais que tous les autres pays suivent. C'est une des façons de préserver les pays les plus vulnérables face au réchauffement climatique, qui n'en sont d'ailleurs pas à l'origine.
Ensuite, comme vous le soulignez, il faut accompagner ces pays à déployer des politiques visant à faire évoluer leur agriculture et leurs infrastructures pour leur permettre de s'adapter au changement climatique et de ne pas être victimes d'événements météorologiques extrêmes, qu'ils soient soudains ou se construisent dans la durée, comme une sécheresse durable. La France a donc décidé de financer les politiques d'adaptation des pays en développement à hauteur de 2 milliards d'euros, à travers les actions de l'Agence française de développement, un de nos bras armés dont la qualité des interventions est aujourd'hui reconnue, notamment dans les pays africains. Lors de la pré-COP, qui a eu lieu à Kinshasa, j'ai reçu des retours très positifs sur le programme Adapt'Action.
Enfin, s'agissant des pertes et dommages, je tiens à rappeler que la France et l'Union européenne ont fait partie de ceux qui ont forcé l'inscription de ce sujet à l'agenda de la COP27.