Madame la secrétaire d'État chargée de la citoyenneté, le séparatisme est un danger majeur pour notre République : le séparatisme islamiste bien sûr, mais aussi le séparatisme sectaire. À cet égard, le rapport de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) qui vient d'être publié doit tous nous alerter : les signalements de dérives sectaires ont augmenté de 33 % en un an !
Ces signalements concernent ce que j'appelle les empires de l'emprise, c'est-à-dire des sectes multinationales qui sont de véritables États dans l'État, à l'instar de la scientologie, et qui ne cessent de développer, en France comme ailleurs, leur vaste entreprise d'asservissement mental et financier. Mais on observe également une prolifération de groupuscules conspirationnistes à la tête desquels se trouvent des gourous ubérisés qui recrutent leurs victimes sur les réseaux sociaux et ciblent, depuis la pandémie, les domaines de la santé et du bien-être.
Dans tous les cas, les conséquences sont les mêmes : escroqueries, abus sexuels, traumatismes psychologiques et parfois même décès. Car lorsque ces gourous 2.0 incitent, par exemple, à remplacer la chimiothérapie par des jus de légumes ou à se nourrir uniquement d'air et de lumière – je n'invente rien ! –, alors, oui, on peut véritablement parler de criminalité.
Madame la secrétaire d'État, je vous sais attentive à cette question. Qu'entendez-vous faire contre le séparatisme sectaire qui bafoue les valeurs de notre République et s'attaque aux plus vulnérables de nos concitoyens ?