J'ai demandé à Bertrand, chef d'équipe dans l'agroalimentaire, qui travaille de nuit et est payé 1 700 euros par mois, s'il avait touché la prime Macron. Il m'a répondu qu'il avait touché 0 euro de prime et que les négociations sur les salaires avaient elles aussi abouti à 0 euro, car leur patron avait déclaré qu'il n'accepterait, pourquoi pas, d'accorder des augmentations de salaire que s'il supprime la participation en contrepartie.
J'ai demandé à David, manutentionnaire préparateur de commandes qui travaille depuis quinze ans dans la même boîte – il est resté intérimaire pendant cinq ans, et est en CDI depuis maintenant neuf ans – et est payé 1 330 euros par mois, s'il avait touché la prime Macron. Il m'a répondu que non, car son versement n'est pas obligatoire, et dans l'entreprise où il travaille, si ce n'est pas obligatoire, on ne la leur donne pas.