Il est un député de la nation et l'Assemblée peut être fière de son investissement.
Puisque cet après-midi, il a régulièrement été question des outre-mer dans nos propos, permettez-moi de vous parler de la Nouvelle-Calédonie qui, dans la présente circonstance, est une source d'inspiration. Cet archipel est régi par l'accord de Nouméa, connu pour son caractère transgressif du point de vue juridique, qui a octroyé une large autonomie aux institutions locales et qui a créé une assemblée législative, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie.
Cette assemblée, la troisième de France, a des pouvoirs étendus et vote des lois du pays relatives à la fiscalité, à l'économie, à la santé, à la sécurité sociale, à l'écologie, à l'agriculture et, bien entendu, au budget. Les représentants sont élus à la proportionnelle intégrale, scrutin duquel n'est issue qu'une majorité relative ; aucune majorité absolue ne s'est jamais dégagée. Il a donc fallu s'adapter et créer un compromis qu'on appelle calédonien.
Malgré des convictions antagonistes, profondes et affichées, nul besoin de 49.3 pour une simple et bonne raison : les majorités relatives peuvent compter sur des oppositions constructives ,…