Un adage populaire veut que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Dès lors, il n'y a pas lieu de s'étonner de ce nouveau recours à l'article 49, alinéa 3, de la Constitution, qui nous amène à nous retrouver pour entériner l'adoption du volet « dépenses » du projet de loi de finances pour 2023.
Une fois encore, ne vous en déplaise, le Gouvernement nous présente une version enrichie par des échanges nourris, après de nombreuses heures de travail en commission et dans l'hémicycle. Permettez-moi de saluer encore une fois tous ceux qui ont permis la bonne tenue de ces débats de fond.
Disons-le, le recours à l'article 49, alinéa 3, s'explique par certains choix effectués durant les débats dans l'hémicycle, à rebours de ces dynamiques constructives. Ces choix nous auraient fait basculer dans un monde d'insouciance, dans lequel toutes les politiques publiques de l'État pourraient être financées par de l'emprunt illimité. Mais en réalité, l'argent magique n'existe pas et nos enfants devront assumer les conséquences de nos décisions actuelles. Or contrairement à vous, le groupe Horizons et apparentés souhaite laisser aux générations futures un monde dans lequel elles travailleront pour elles-mêmes, et non pour rembourser les intérêts d'une dette hors de contrôle.