Les amendements déposés par la NUPES et adoptés avec le soutien de tous les parlementaires ultramarins mais contre l'avis du Gouvernement visaient à augmenter de plus de 200 millions d'euros les crédits alloués à nos territoires : vous les avez purement et simplement jetés à la poubelle ! Même si ce montant restait largement insuffisant, ces nouveaux moyens auraient permis de garantir le droit à l'eau, d'accroître l'effectivité du droit au logement, de déployer un plan d'urgence sociale contre la vie chère ou de lutter contre l'érosion côtière. Quel mépris, madame la Première ministre, alors que des signaux politiques majeurs – que je qualifie pour ma part d'historiques – ont été envoyés depuis les outre-mer ces derniers mois !
Le 17 mai dernier a retenti l'appel de Fort-de-France ! Il s'agit d'un appel solennel à l'État pour que celui-ci change profondément sa politique dans les outre-mer et pour que les relations entre Paris et ces territoires prennent une autre orientation. Le 9 juillet, le ministre de l'intérieur et des outre-mer et le ministre délégué chargé des outre-mer ont promis un Oudinot de la vie chère. Le 20 juillet, les députés ultramarins ont tenu une conférence de presse commune à l'Assemblée nationale pour dénoncer l'abandon des outre-mer. Le 7 septembre, une réunion de travail entre le Président de la République et les élus ultramarins s'est tenue à l'Élysée : Emmanuel Macron s'est engagé en faveur du plein emploi outre-mer et s'est dit prêt à faire bouger les normes et à les adapter à ces territoires ; il s'est également prononcé pour une mise à plat de notre modèle économique qui génère cherté de la vie et pauvreté. Votre comportement montre que ces belles paroles n'étaient que du pipeau.