On pourrait appeler l'amendement II-AS3 l'amendement espagnol, parce que l'Espagne l'a fait : allouer 1 milliard d'euros supplémentaires pour la lutte contre les violences faites aux femmes. Cet amendement reprend également l'une des grandes propositions du programme de la Nouvelle Union Populaire, écologique et sociale. Ce chiffre correspond aux besoins identifiés par de nombreuses organisations – Fondation des femmes, Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, ... – dans un rapport de 2018 en écho à ce symbole salué en Espagne, qui a véritablement été pionnière dans la lutte contre les violences conjugales, à la fois par les moyens consacrés à la prévention et à l'accompagnement des femmes victimes de violences conjugales ainsi qu'à la formation des policiers.
Ce milliard d'euros pourrait être utilisé pour mettre en place des plans d'éducation, d'hébergement et de formation, spécifiquement pour les budgets des parcours de sortie des femmes victimes de violences conjugales et pour le soutien aux associations qui œuvrent au quotidien pour les droits des femmes. Permettez-moi ici de saluer notamment le Planning familial, ce qu'on n'a pas eu beaucoup l'occasion de faire : cette association qui œuvre pour les droits reproductifs a subi l'été dernier des attaques contre son action alors qu'elle est indispensable au quotidien pour accompagner les personnes dans leurs droits procréatifs.
Le Gouvernement s'est engagé à avoir une grande politique en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. Il est temps d'y mettre les moyens.