. – Et leur durée de conservation en général plus longue entraîne un contact prolongé avec l'emballage plastique.
Nous avons effectivement affaire à un ensemble holistique de produits alimentaires très divers, qu'il s'agisse de leur emballage, de leur composition et de leur transformation. Se pose alors la question d'une définition réglementaire et non ambiguë – je rejoins Véronique Braesco sur ce point –, pour agir notamment sur l'étiquetage et l'information du consommateur. Nous avons insisté pour que cette réflexion soit soumise à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
En dépit des questionnements liés à la classification, la robustesse des résultats épidémiologiques démontrant l'augmentation des risques de maladies nous encourage à délivrer un message. Le travail est devant nous, mais il ne faut pas laisser croire qu'on ne peut rien faire. En attendant que la recherche progresse, nous devons agir en vertu du principe de précaution. Cela passera par l'information du consommateur et une action conjointe avec une instance officielle telle que l'Anses. Comme Isabelle Souchon, nous avons intégré le score de process dans la base de données NutriNet. Nous allons d'ores et déjà étudier les premiers résultats, car les risques des aliments ultra-transformés semblent se dessiner.