L'Union européenne s'est fixé l'objectif d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050, y compris pour le secteur maritime. Au niveau international, l'Organisation maritime internationale (OMI) a défini des objectifs ambitieux. Dans de nombreuses zones, notamment en Méditerranée, nous avançons plus rapidement encore qu'elle ne le préconise. Le déploiement de la zone Seca (Sulfur Emission Control Area) en Méditerranée en est un exemple.
La décarbonation du secteur maritime mondial nécessiterait autour de 3 400 milliards de dollars d'ici à 2030. Notre stratégie consiste à inciter à décarboner les navires de pêche et à financer cette décarbonation. C'est la raison pour laquelle j'ai annoncé un fonds de 6 millions d'euros lors des assises de la pêche, pour accélérer la décarbonation des navires de pêche. J'ai également reçu plusieurs armateurs auxquels j'ai demandé de contribuer à l'effort de décarbonation du secteur.
En parallèle, nous devons accélérer la décarbonation des ports. Avec Clément Beaune, nous mènerons prochainement une réunion, pour définir une stratégie nationale en la matière. Nous investissons déjà 175 millions d'euros dans le cadre du plan de relance et l'État a par ailleurs investi 10 millions pour faire de Marseille le premier port offrant un branchement électrique à quai.
Quant aux difficultés d'attractivité du secteur conchylicole, après avoir consolidé les moyens de l'ENSM, nous devons renforcer ceux des lycées maritimes. Nous avons recruté un coordinateur des activités des lycées maritimes, qui assurera la cohérence et la complémentarité des offres de formation entre les différentes régions. Nous désirons également faciliter la venue d'enseignants issus du monde professionnel. Lors de la Route du Rhum, le stand du secrétariat d'État de la mer sera par exemple consacré aux métiers de la mer et de la conchyliculture.