Le groupe La France insoumise regrette que la mer n'ait pas obtenu un ministère de plein exercice, et qu'elle doive se contenter d'un secrétariat d'État, même si cela n'a rien à voir avec vos qualités personnelles. Nous vous félicitons d'ailleurs d'avoir su remettre à sa place le nouveau secrétaire général de la mer – il aurait été heureux que d'autres ministres fassent de même lorsqu'il occupait ses fonctions précédentes.
Les députés de notre groupe ont longtemps œuvré pour faire de la mer un sujet incontournable du débat politique. Des positions que nous avons longtemps défendues font enfin leur chemin, comme les quotas pluriannuels pour la pêche ou le refus de l'exploitation minière dans les grands fonds marins.
La défense de la souveraineté française appelle notre vigilance, s'agissant notamment des câbles sous-marins. Nous nous inquiétons aussi de voir les lycées maritimes abîmés par la réforme de l'enseignement professionnel que vous préparez, alors qu'ils devraient être renforcés, étendus et généralisés dans chaque département littoral. Nous regrettons que vous n'ayez pas mis un net coup d'arrêt à la pêche démersale en défense de la pêche artisanale. Dans la discussion budgétaire, nous réclamerons des moyens renforcés pour l'ENSM. J'espère que nos amendements seront soutenus, car ils représentent des sommes modestes. Déplorant les déboires du porte-avions Foch, enfin, nous appellerons de nos vœux une stratégie portuaire nationale cohérente et la création d'une filière de déconstruction navale.
Il ne faudrait pas que la révision des documents stratégiques de façade renvoie la planification de l'éolien offshore à un avenir lointain. Selon quel calendrier s'articulera la planification par façade et le développement plus global de l'éolien en mer ?
Comment la stratégie portuaire sera construite pour avancer plus efficacement ?
Enfin, il n'est pas acceptable, comme cela a été observé à Saint-Brieuc, que des navires battant pavillon du Vanuatu viennent construire les parcs éoliens offshore en France. Pouvez-vous fournir des garanties sur le contenu local et le droit du pays d'accueil pour tous les marins et les navires engagés sur les chantiers ?