Monsieur Guillemard, je partage votre préoccupation d'un reste à charge moindre et d'une rénovation globale. C'est le sens de mes préconisations et de mes amendements.
Monsieur Cosson, je partage votre souci du ciblage des bâtiments tertiaires. En l'état du droit, seuls les bâtiments de plus 1 000 mètres carrés sont ciblés pour des raisons d'efficacité. Il faut revoir le dispositif. En outre, même si cela ne relève pas d'un des programmes que nous examinons, nous devons améliorer la visibilité de la planification de la transition énergétique des bâtiments tertiaires, résidentiels ou de ceux des collectivités publiques. Je défendrai un amendement plaidant pour un document de politique transversale.
Madame Violland, vous avez raison, il faut accompagner les collectivités et c'est l'objectif du fonds vert.
Madame Paris, vous préférez une baisse de TVA entraînant, au mieux, une baisse de 10 à 20 points de la facture énergétique des particuliers, quand le bouclier tarifaire et le chèque énergie permettent de diviser la facture énergétique par dix.
Monsieur Vatin, n'est-il pas contradictoire de vouloir orienter les aides à la rénovation énergétique vers les plus modestes – c'est l'objet de MaPrimeRénov' – tout en rétablissant le crédit d'impôt – vous l'avez voté – qui va davantage profiter aux ménages les plus aisés ?
Madame Belluco, vous nous interpellez sur les énergies renouvelables, dont les crédits ne figurent pas dans le programme 174. Mais, pour les exercices 2021 à 2023, au titre du mécanisme des tarifs d'achat, le Gouvernement verse environ 30 milliards d'euros pour les énergies renouvelables. En outre, dans le cadre de France 2030, les énergies renouvelables vont bénéficier d'investissements conséquents, qui se chiffrent en milliards d'euros. Dans les prochaines semaines, nous examinerons le projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables. Nous espérons pouvoir compter sur votre soutien.
Enfin, je ne suis pas sûr que la nationalisation d'un secteur économique émergent soit la meilleure solution pour le développer.
Monsieur Bricout, je salue votre implication en faveur de la rénovation énergétique. Vous avez évoqué ce qui est devenu le prêt avance rénovation, destiné à financer les travaux de rénovation énergétique, et remboursable à l'occasion de la mutation du bien.
En revanche, je m'étonne de vos propos sur les 2 500 rénovations ayant permis la sortie du statut de « passoire énergétique » relevé par la Cour des comptes, puisque le nombre réel de rénovations de ce type, au titre des différentes aides à la rénovation, est de 25 000. Le chiffre que vous mentionnez est issu d'une projection inscrite dans un bleu budgétaire.
Je partage votre analyse sur le bonus écologique et le reste à charge. C'est pourquoi nous plaidons pour une plus grande progressivité des aides et pour un système de location, plus favorable à la transition automobile.