Le programme « Paysages, eau et biodiversité » est essentiel et structurant. Ses crédits passent de 244 à 274 millions d'euros, mais cette hausse est insignifiante au regard du péril climatique.
Malgré les calamités qui ont frappé notre pays cette année – incendies et inondations dévastateurs, mise en danger de nombreux parcs régionaux –, le PLF maintient la suppression de quatre-vingt-quinze équivalents temps plein pour l'ONF, qui a déjà vu ses effectifs diminuer année après année. Un seul agent de l'ONF doit désormais s'occuper de 1 700 hectares, contre 800 il y a vingt ans. L'ONF doit en outre remplir de nombreuses missions de police environnementale. Il aurait besoin de 40 millions d'euros supplémentaires par an.
Les agences de l'eau, quant à elles, sont mises à rude épreuve par le relèvement de 100 millions d'euros du plafond de dépenses, qui les contraint à prélever cette somme sur leur trésorerie. Les besoins globaux pour préserver la qualité de l'eau ont été estimés à 450 millions d'euros par France Nature environnement. Nos parcs nationaux sont également à l'abandon – les quarante ETP supplémentaires de 2022 sont largement en deçà des besoins –, tout comme Météo-France, qui a pourtant une mission structurante, dont dépendent de très nombreux secteurs d'activité. La hausse de 9 millions d'euros de son budget n'est qu'un trompe-l'œil.
Pour toutes ces raisons, nous voterons contre les crédits de ce programme.