Le principe de la concurrence libre et non faussée, auquel vous êtes certes peu attachée, encadre très strictement les interventions de l'autorité publique dans la fixation des prix.
De deux choses l'une : soit votre amendement conduit à priver les agriculteurs de leur revenu, qu'ils pratiquent la vente directe ou que le plafonnement soit répercuté par la distribution, et alors je suis en désaccord absolu ; soit l'idée est que l'État accorde une compensation, auquel cas je crains fort que le coût dépasse largement 1 million d'euros.
Néanmoins, vous soulevez trois vraies questions, sur l'accès des Français à une alimentation de qualité, la répartition des marges commerciales, et la participation des citoyens. L'État fournit un effort avec les crédits des missions Agriculture et Plan de relance – j'en ai rappelé les montants. Par ailleurs, nous sommes tous profondément admiratifs du travail des associations caritatives en la matière. Mon avis est défavorable.