Il vise à financer un dispositif de régulation des prix, tout au long de la filière, pour un panier de produits alimentaires de première nécessité qui comporterait au minimum cinq fruits et légumes de saison. Cette proposition, d'autant plus d'actualité compte tenu de la hausse des prix alimentaires, est inspirée par le bouclier qualité prix en vigueur dans les outre-mer, créé par la loi n° 2012-1270 du 20 novembre 2012 relative à la régulation économique outre-mer et portant diverses dispositions relatives aux outre-mer, dite Lurel. Celui-ci permet un encadrement négocié et permanent du prix d'un panier de produits de première nécessité, les citoyens et citoyennes étant associés à la négociation annuelle avec les organisations du commerce.
Nous proposons que les prix soient bloqués au coût de revient pour les paysannes et paysans, puis complétés par une marge définie pour chaque maillon de la chaîne. En tant que corapporteure du groupe de travail sur le suivi de l'inflation, je constate que certains acteurs de la grande distribution, en particulier des grandes centrales d'achat, réalisent des marges très confortables. Un tel dispositif permettrait de mieux réguler les prix payés aux producteurs et les prix payés par les consommateurs. Il protégerait les uns et les autres tout en réduisant les marges considérables réalisées par certains acteurs de la filière.