Les crédits de la mission Action extérieure de l'État sont en hausse de plus de 5 % par rapport à 2022. Bien que cette augmentation soit sans commune mesure avec les trois derniers PLF, la mission continue d'occuper une place marginale au sein du budget de l'État.
En novembre, en Égypte, se déroulera la COP27 (conférence des parties) contre le changement climatique. À l'heure où une action ambitieuse et coordonnée est plus que jamais nécessaire pour lutter contre le dérèglement climatique, nous devons faire de la France un pays exemplaire et un moteur de la transition écologique. Il nous faut par exemple financer la rénovation thermique des 607 ambassades, consulats et instituts de la diplomatie française, grands oubliés de la politique de rénovation. Ceux-ci sont une vitrine pour nos partenaires et des phares pour nos expatriés : ils se doivent d'être à la mesure de nos idéaux.
En 2022, le Quai d'Orsay a connu sa première grève depuis 2003, qui était aussi la deuxième de son histoire. En cause, la suppression du corps des diplomates. Les effectifs du ministère ont par ailleurs diminué de 2 850 ETP depuis 2008, soit 17 % du total. La hausse des crédits et des emplois proposée dans le PLF est insuffisante au regard des besoins réels du ministère de l'Europe et des affaires étrangères. C'est pourquoi nous émettons un avis défavorable sur les crédits de la mission.