Comme l'a rappelé Guillaume Garot en commission des affaires étrangères, la hausse des crédits de la mission Action extérieure de l'État, somme toute bien modeste, voire nulle compte tenu de l'inflation, cache le tourment dans lequel a été plongée la diplomatie française en raison de la suppression brutale du corps diplomatique. Cette institution de notre fonction publique avait sans doute des défauts, mais la question de sa disparition aurait pu au moins être débattue au Parlement au lieu d'être réglée à bas bruit, en pleine campagne présidentielle. À la veille des états généraux de la diplomatie organisés par le Gouvernement, c'est un mauvais signal.
Sur l'Europe, sujet cher à notre groupe, les amendements visant à augmenter les crédits ont été rejetés. Autre mauvais point, les amendements visant à augmenter les crédits de l'aide sociale pour les plus démunis l'ont été aussi. Or ces crédits nous semblent insuffisants.
La budgétisation de cette mission ne nous semble pas suffisamment étayée. Nous nous abstiendrons donc.