Cette année, les effectifs des étudiants dans l'enseignement supérieur privé ont progressé de 10 % alors qu'ils stagnaient dans l'enseignement public, une désaffection qui est liée au sous-investissement de l'État – le budget alloué à l'université rapportée au nombre d'étudiants a baissé de 15 % depuis 2017.
C'est d'autant plus dramatique que l'enseignement supérieur privé n'est quasiment pas encadré, pratique les tarifs qu'il veut avec les contenus pédagogiques qu'il veut, et est financé par des fonds de pension étrangers ou même par l'État, via les aides pour l'apprentissage.
Nos amendements visaient à redonner de l'argent au secteur public pour permettre un enseignement de qualité et améliorer les conditions d'études – rénovation et construction de logements, bouclier énergétique. Le travail d'un étudiant, c'est d'étudier, pas de faire des petits boulots dans la restauration rapide ; les jeunes se paupérisent et la moitié d'entre eux ont des difficultés à se loger, se nourrir, se soigner. Notre devoir de parlementaires est de leur garantir des conditions de vie dignes pour qu'ils réussissent et soient des citoyens épanouis ; cela suppose aussi qu'ils choisissent leur formation, ce que Parcoursup ne permet pas toujours.