Ce budget, s'il se donne pour objectif de poursuivre la montée en puissance des forces de sécurité, ne traduit pas de perspectives claires quant aux objectifs poursuivis par cette montée en puissance de l'outil sécuritaire, si ce n'est un volet répressif qui semble dominer. Le budget permet l'augmentation considérable des effectifs de la police et de la gendarmerie nationale, avec 2 857 ETP supplémentaires pour la seule année 2023. Or quelle place ce renforcement des effectifs laisse-t-il pour répondre aux nouveaux enjeux auxquels nos forces de sécurité font face, à savoir l'amélioration du traitement des violences intrafamiliales, l'amélioration du recueil de la parole des victimes et une meilleure approche des nouvelles technologies au sein d'une réelle filière cyber ? Par ailleurs, quelle est la place de la formation ? De fait, il n'est pas prévu d'ouverture d'écoles de police, alors que plus de 7 000 recrutements sont prévus. Pourtant, la reconnaissance de l'engagement des personnels et l'amélioration des conditions de vie et de travail des forces de sécurité sont nécessaires, ce qui requiert des personnels formés et des conditions de travail assainies et dignes.
Enfin, le plan de renforcement et de modernisation des capacités de formation militaire et de la sécurité civile face aux conséquences d'événements climatiques de plus en plus nombreux et violents demeure insuffisant au regard de l'enjeu, qui doit véritablement être considéré comme un enjeu de sûreté nationale, ce qui n'est toujours pas le cas.
Pour ces raisons, le groupe Écologiste-NUPES votera contre ce budget.