Si je peux souscrire à l'objectif d'améliorer la diffusion de la propagande électorale, je suis obligée d'exprimer ma méfiance à l'encontre du « fait présidentiel communal ». En sa qualité de président du conseil municipal le maire s'accorde en effet nombre de prérogatives exécutives. Il est tout à la fois le législatif et l'exécutif ; il est tout sur sa commune.
Il existe des phénomènes de collusion, de soumission et de conflit d'intérêts et un maire pourrait être tenté d'intervenir si c'est lui qui gère la propagande électorale. Pendant la période du covid, nous avons relevé des abus de la position de maire. Nous le constatons aussi s'agissant de la propagande habituelle des hebdomadaires ou des mensuels municipaux ; il convient de porter une vigilance permanente pour que les maires n'utilisent pas cet outil au bénéfice de leur propre élection ou de celle de leurs amis. J'aurais donc tendance à plutôt me méfier de cet échelon. À Drancy, c'est simple, mon « quatre pages » n'a pas été diffusé dans une seule boîte aux lettres !