Le corps électoral, comme son nom l'indique, est un corps. C'est quand il s'avance tout entier vers l'urne que nous sommes un peuple souverain. Lorsqu'il en manque une partie, ce n'est plus un corps qui s'avance, c'est une sorte de zombie dont il manque un bras, une jambe, un pied, une tête. Étrangement, cet état de fait ne représente pas toujours un problème pour les partis politiques qui sont très focalisés sur les personnes qui s'inscrivent et viennent voter, mais qui restent, en général, assez indifférentes à ceux de nos compatriotes qui ne sont pas inscrits ou mal inscrits ou qui, une fois inscrits, ne vont pas voter pour des raisons que l'on peut comprendre, qui parfois relèvent du dégoût à l'encontre, par exemple, de l'utilisation du 49.3. En tout état de cause, je suis partisane pour ériger en préoccupation prioritaire de l'État l'objectif de faire voter tous ceux qui sont en âge et en droit de voter.