Si les socialistes apprécient les efforts qui ont été consentis dans le budget en faveur de l'administration territoriale de l'État, ils ne peuvent aussi que constater la désertification des services publics, notamment en milieu rural, et ses conséquences terribles qui amènent à l'éclosion des fameuses maisons France Services, que j'ai eu l'occasion de visiter, pour certaines, dans ma circonscription. Elles se réduisent souvent à des espaces obscurs, à un ordinateur sous Windows 95, et à la présence d'un étudiant en service civique qui est censé avoir les mêmes compétences qu'un agent de Pôle emploi, de la CAF (Caisse d'allocations familiales) ou d'un inspecteur des impôts. Et nous savons tous à quel point le code général des impôts est intelligible à toutes et tous !
Certes, nous constatons des efforts, qu'il convient de saluer, et la volonté de renverser la tendance qui a amené l'État à se désengager massivement des territoires. Nous sommes favorables au plan de réouverture des casernes ou de sous-préfectures, qui reste malheureusement symbolique.
Sur le renouvellement des titres de séjour, le bleu, le projet annuel de performances, évoque un délai raisonnable de trente jours mais reconnaît des difficultés en raison de la charge de travail liée à l'arrivée massive de réfugiés ukrainiens. Eu égard à la situation dramatique des personnes concernées, de tels délais ne nous paraissent pas acceptables. Aussi, les députés socialistes, s'ils reconnaissent une augmentation réelle, la trouvent insuffisante, et s'abstiendront.