La question de la propagande électorale est consubstantielle à la qualité de notre démocratie. Le fait que nous participions tous aux élections, et de façon très informée, fait de nous le souverain ou pas. Le chemin vers l'urne doit être totalement libre et renseigné par l'éducation nationale et notre culture générale, mais aussi par les programmes politiques.
Actuellement, le système est défaillant : défaillant parce que le Gouvernement a procédé à la privatisation, en recourant à des entreprises qui livrent le matériel en retard ; défaillant aussi parce que certains partis ne jouent pas le jeu. Je rappelle qu'il n'y a pas eu cette année de grandes campagnes d'inscription sur les listes électorales. Le président Macron a décidé d'annoncer sa candidature le dernier jour des inscriptions sur les listes électorales ; c'est ainsi qu'en tant que telle, sa candidature n'a pu être un moment de mobilisation. Je me méfie énormément de toutes ces considérations selon lesquelles accéder à un programme constitue un coût. Non seulement, je suis pour que tout le monde reçoive des professions de foi de la part de l'État, sans l'avoir sollicité, mais il convient de s'assurer au surplus que c'est bien fait, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.