Les crédits de la mission Justice pour 2023 s'inscrivent dans la continuité, marqués par la volonté de maintenir un effort significatif en faveur des fonctions régaliennes. Nous ne pouvons que nous réjouir que la France, dont le budget de la justice a longtemps été classé au trente-septième rang du Conseil de l'Europe derrière l'Arménie et l'Azerbaïdjan, mette à niveau ses fonctions juridictionnelles afin de rejoindre la moyenne des pays développés.
Durant le quinquennat 2022-2027, 10 000 emplois seront créés : 605 dès 2022, 2 253 en 2023, dont 200 emplois de magistrats et 575 personnels d'encadrement. L'effort en faveur de la PJJ est appréciable. Notre groupe souhaite néanmoins un renforcement des crédits dédiés à la protection judiciaire de la jeunesse car l'État doit venir autant que de besoin en soutien des jeunes les plus fragiles. Aussi les effectifs de la PJJ pourraient-ils être complétés par davantage de psychologues ; les 50 postes supplémentaires prévus ne nous paraissent pas suffisants, pas plus que ceux des enseignants et professeurs techniques. Ne lésinons pas sur les moyens face à un enjeu aussi essentiel que celui de la jeunesse !
Pour toutes ces raisons, les députés socialistes et apparentés s'abstiendront sur les crédits de cette mission Justice.