Le Gouvernement a l'intention de créer une agence de la probation. C'était précisément l'objet d'un amendement que j'avais défendu ! Il a découvert qu'il existait d'autres mesures que le TIG (travail d'intérêt général). C'est une bonne nouvelle.
Multiplier l'enveloppe par quatre reste minime : cela représente à peine 40 millions d'euros. Nous sommes loin du budget consacré à l'administration pénitentiaire et à la construction de places de prison. Le placement à l'extérieur demeure une mesure marginale, qui bénéficie à très peu de personnes. Il faut la développer si l'on veut faire de la prévention de la récidive.
Aujourd'hui, la mesure est très peu prononcée parce que cela ne se pratique qu'en aménagement de peine, et plutôt sur de longues peines, et parce que l'on est face à des difficultés : les centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) manquent de moyens et les structures associatives manquent de visibilité, parce que les moyens ne sont pas au rendez-vous.
Il faudrait un électrochoc de moyens pour lancer la dynamique. Avec 13,5 millions d'euros, cela reste trop timide.