À la hausse des prix de l'énergie s'ajoute le risque de pénurie. Il menace notre pays pour l'hiver prochain. Les énergéticiens français, au premier rang desquels EDF, nous alertent. La guerre en Ukraine réduit l'approvisionnement en gaz. La baisse du niveau des cours d'eau ralentit notre production hydroélectrique et affecte notre production nucléaire. Nous subissons depuis de nombreux mois la flambée des cours du pétrole. Les indicateurs sont au rouge.
Nous devons trouver des solutions immédiates pour protéger les plus modestes d'entre nous. Avec les classes moyennes, ils sont les premiers touchés par cette crise. Le projet de loi portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat offre dès à présent des réponses concrètes et efficaces aux Français pour qu'ils aient les moyens de se déplacer, puis de se chauffer cet hiver. L'hypothèse d'une coupure nette et totale des livraisons de gaz russe nous impose en effet de nous préparer au scénario du pire. Aussi, pour faire face à la pénurie qui nous guette, la sécurisation de notre production et de notre stockage d'énergie est-elle indispensable.
Le 14 juillet, le Président de la République a annoncé un plan de sobriété énergétique. Il semble avoir été suivi d'un élan de responsabilité. Ainsi, les grandes enseignes de distribution ont annoncé hier leur plan de sobriété. Il va de soi que les premiers efforts demandés s'adressent à ces grands groupes industriels et commerciaux ainsi qu'aux administrations. Ils disposent des ressources nécessaires pour lutter contre le gaspillage. Au-delà de cette exemplarité essentielle, un plan de sobriété plus large devra être soumis aux Français pour assurer le bon passage de l'hiver. Il nous faut structurer la cohésion nationale.
Madame la ministre de la transition énergétique, pouvez-vous préciser les grandes lignes et le calendrier de ce plan gouvernemental ?