Partout en France nous suffoquons. Voilà l'effet du dérèglement climatique qui nous accable. Ne voyons pas ici la main du destin mais celle du renoncement : nos territoires souffrent non pas seulement de la canicule mais bel et bien de l'inconséquence des gouvernants qui n'ont cure de l'avenir écologique du monde.
Nous avons été trahis depuis trop longtemps et par trop de dirigeants. Les belles promesses ont succédé aux grands discours et l'inaction a succédé à l'immobilisme. Les forêts qui brûlent laissent nos dernières illusions en cendres.
Vous avez le choix, madame la Première ministre : soit rejoindre la cohorte honteuse de ceux qui nous ont enfoncés dans la crise écologique, soit être la Première ministre qui affrontera avec lucidité le nouveau régime climatique engendré par un capitalisme financier sans morale et sans limites qui nous mène à notre destruction.
Le nouveau régime climatique, c'est la nature déboussolée, les espèces menacées et les plus précaires martyrisés par l'injustice environnementale, car si les humains naissent libres et égaux en droit, partout les risques écologiques frappent d'abord les plus démunis.