Par cet amendement nous souhaitons alerter sur l'impact de l'inflation sur la restauration scolaire.
En 2022, l'inflation dépasse les 6 % et les prévisions du Gouvernement pour 2023 s'établissent à plus de 4 %. L'inflation touche particulièrement les produits alimentaires, dont les prix ont progressé de 30 %. Le coût moyen des plateaux repas dans les cantines a déjà augmenté de 5 % à 10 %, voire de 15 %, selon l'association des gestionnaires de cantines. La situation financière des collectivités ne leur permet pas d'absorber ce choc inflationniste et elles se retrouvent face à un dilemme : amortir la hausse des prix en faisant des économies sur les frais de fonctionnement ou augmenter les tarifs de la cantine.
Selon l'Association des maires de France (AMF), 50 % des communes ont déjà été contraintes d'augmenter leurs tarifs. Sans soutien de l'État, de nouvelles hausses risquent de survenir pour plus de 12 millions d'élèves. C'est la raison pour laquelle nous avons déposé en première partie du PLF pour 2023 des amendements qui visent à compenser la hausse des dépenses de restauration scolaire, à condition de ne pas augmenter les tarifs. Le coût pour l'État serait de 400 millions d'euros. Il est impératif que l'État soutienne massivement les collectivités, surtout lorsqu'on sait que le déjeuner constitue parfois le seul repas complet pour les enfants des familles les plus précaires.