Au nom du groupe Renaissance, je salue l'augmentation des crédits alloués à la mission Recherche et enseignement supérieur. Doté de 30,6 milliards d'euros, son budget est en hausse de 5 %, soit 1,5 milliard d'euros. C'est le troisième budget de l'État – quand on entend parler d'« austérité », on croit rêver ! Depuis 2017, la hausse est de 14 %, soit 3,9 milliards d'euros. Ces excellents chiffres démontrent l'attention et l'ambition constantes du Gouvernement pour nos étudiants, notre enseignement supérieur et notre recherche. Le budget de votre ministère, en hausse de 1,1 milliard, s'établit à 25,7 milliards et vous avez indiqué les objectifs visés : améliorer les conditions de vie et de réussite des étudiants, poursuivre la dynamique de la LPR, compenser de manière pérenne la hausse du point d'indice pour le ministère, financer à hauteur de 200 millions d'euros supplémentaires de nouvelles mesures destinées à lutter contre la précarité étudiante par le renforcement de leur pouvoir d'achat, la hausse des moyens des services de santé et la création de places dans l'enseignement supérieur.
Je mentionnerai quelques investissements saillants : 85 millions d'euros pour la revalorisation de 4 % des bourses étudiantes, et ce, après trois années de hausse ; 50 millions d'euros pour continuer à servir les repas à 1 euro aux étudiants en situation précaire ; 8,5 millions d'euros supplémentaires pour les SSE, désormais ouverts à tous les étudiants et qui pourront ainsi renforcer l'attractivité de leurs postes, mener des actions de prévention et améliorer l'accès aux soins ; 8 millions d'euros supplémentaires pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles ; 7,5 millions d'euros venant doubler les moyens consacrés à l'accompagnement des étudiants en situation de handicap. Ces investissements s'inscriront dans une ambition globale, avec la concertation nationale sur les bourses que vous avez lancée et les dialogues territoriaux sur la vie étudiante qui vont s'engager et qui donneront la parole aux étudiants.
La troisième année d'application de la LPR se traduit par 400 millions d'euros supplémentaires et la création de 650 emplois. Ce montant très élevé permettra d'améliorer la rémunération et les carrières des personnels au-delà de la revalorisation du point d'indice et d'augmenter le budget de l'ANR et les dotations de base des laboratoires. Sont aussi budgétées la hausse du nombre de contrats de doctorants et leur revalorisation, selon la trajectoire prévue. Enfin, les mesures pour l'enseignement supérieur comprennent la compensation de la revalorisation du point d'indice des fonctionnaires et une revalorisation indemnitaire pour de nombreux agents.
Á ce budget s'ajoutent 78 millions d'euros issus du plan France Relance, qui permettront de pérenniser les places ouvertes dans l'enseignement supérieur les années précédentes et d'en créer d'autres en 2023. Enfin, pour répondre à l'inquiétude des universités face à la hausse du coût de l'énergie, vous avez obtenu et annoncé une aide plus que bienvenue de 275 millions ; je vous en remercie.
Depuis la crise sanitaire, les préoccupations des étudiants au sujet du dérèglement climatique et de son impact sur leur avenir peuvent aller jusqu'à l'éco-anxiété ; comment votre ministère prend-il cet enjeu en compte par la formation et la science ?